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Trois mois le long de la côte brésilienne,
en bus, à pied, une découverte qui conduira à une transat à la voile, puis une installation au Brésil ???

 


Il y a deux ans une amie m'appelle;
Viens voir, ici, au Brésil,il y a un des associés d'une pousada (auberge),
qui vends ses parts.
Moi, " ça va pas non, qu'est-ce que tu veux que j'aille acheter une pousada
au Brésil, même si c'est à Buzios........".
Trois heures plus tard j'avais pris mon billet.
Je suis allé voir, j'ai été emballé, par l'associée éventuelle,par le site .....

Et puis ça c'est pas fait......et je suis resté avec cette envie de m'installer là bas, le soleil, la vie
moins chère,......et voilà......deux ans plus tard, après avoir vendu maison, voiture,
avoir obtenu un visa permanent, je suis parti avec l’idée de découvrir la cote brésilienne
pour voir si je peux m’y sentir bien et m’y installer.
M’y sentir bien sur différents plans:


-capacité à établir un minimum de contact à travers une langue étrangère,
-possibilité de dépasser toutes les peurs qui sont là, malgré ma petite expérience de “l’étrange”,
-voir aussi si le niveau de développement du pays correspond à mon minimum d’exigence,
-et aussi à mes petites capacités financères.


Comme je rêve d’une maison les pieds dans l’eau, ou au moins avec vue imprenable sur la mer,
je compte remonter la cote ,vers le Nord, car moins d’hiver.(oui, ici c’est à l’envers )
c’est pour toutes ces raisons que j’étais un peu en transe avant de partir.

23/06/2011, Départ pour Rio.
Arrivée sous la pluie, je me suis dit: il pleut tout le temps ici,l'hiver, l'été,
mais bon on comprend pourquoi, même en ville il y a des arbres si grands et beaux de verdure.
Je me faisais un tas de “films” sur l’arrivée à Rio, capitale de la violence mondiale, de l’arnaque,etc.....
En fait ,arrivé à Rio , à l’aéroport, tu es un peu racolé par les faux taxis et autres guides sans carte, mais ,
ça ,on le sait, et surtout ils sont beaucoup moins insistant qu’au Sénégal,
par exemple (ou ils t’agressent ); ici ils te donnent un renseignement gratuit sans faire la gueule,
et si tu es poli, “obrigago, muito obrigado”, les plus pauvres te disent quand même “de nada”.
Faut dire que j'ai pris soin d'emmener un vieux sac à dos de montagne,plein de taches,
histoire de ressembler à un vieux baroudeur fauché à qui il n'y a rien à taxer.
Le prix du premier taxi a été au prix normal (j’ai vérifié).
Ensuite je suis arrivé dans l’auberge ou j’avais réservé sur les conseils de mon ami Bernard.
Auberge de “jeunesse”, j’avais zappé sur “jeunesse”; et me suis retrouvé surpris,
dans un lieu un peu limite, propre vu de loin, décoré au tags,chambre à trois lits de trois étages (donc 9 ),
salle d’eau commune, j’ai accepté le deal et bien m’en a pris ,car dès ma première sortie,
je suis allé voir autour si je trouvais quelque chose d’un peu moins “jeune”;
tout étais plein ,pour cause de fête, pont et WE ( Bernard merci du conseil).
Je suis resté quatre jours; pour faire valider mon visa d’une part (deux demi journées),
et parce qu'en suite j’étais attendu par un couple qui m’invitait à occuper une place
dans leur Pousada à Buzios, mais à la fin du WE.
Les démarches administratives ont été faciles, bien organisées, des fonctionnaires
pas “tracassiers” , j’en connais qui auraient pu prendre des leçons.
En fait ces quelques jours en auberge de jeunesse ont été plutôt sympa, comme si j’étais avec “mes enfants”.
La journée, levé (pour eux) à midi, donc si tu veux occuper les toilettes,
c’est de bonne heure, ou plus tard vers 18h quand ils sont tous avec leur ordi portable et leur téléphone,
mais pas après 19h ,
car ils se préparent pour la soirée, et 4 chambres de 9, plus 6 chambres de 4 ,
avec 5 salles d’eau, tu imagines l’attente si tu ne t’y prends pas au bon moment;
sans compter que les filles étaient plus nombreuses.
Les gérants de l’auberge proposaient tous les soirs un repas possible en commun et à thème;
brochettes, ou pizzas.... j’ai évité les premiers jours, puis j’y suis resté un soir , tranquille,
musique un peu forte, mais celle que j’aime avec chico buarque, gilberto Gil, et d’autres.
J'ai passé un bon moment dans un supermarché au rayon des abonnements pour portables,
je voulais trouver une puce pour une carte prépayée: va faire comprendre ça;
J'ai d'abord eu un vendeur, puis deux, puis trois, le dictionnaire à la main j'essayais de trouver quelques mots,
pendant qu'ils allaient sur Google pour essayer de traduire ce qu'ils me disaient.
Il y en a eu pour une bonne demi-heure, on a bien rigolé, même si j'ai cru que ce serait mission impossible.
Donc premiers contacts, super; balaillées les idées toutes faites divulguées par nos médias boueux.
Bon, je ne suis pas allé dans les favelas, pas encore sorti après 18h car il fait déjà nuit,
et il m’a fallu trois jours pour oser prendre le métro, que j’ai trouvé très clean matériellement
et niveau ambiance. J'ai réservé les sites fantastiques de Rio pour y faire un tour avec mon ami Bernard,
et je suis allé visiter le musé d'histoire de l'art.


Ben oui, il n'y a pas que la "France" qui a une histoire.
D'après ce que j'ai vu, nos histoires sont proches, scènes de batailles, navales parfois,
des nobles, des saints,des religieux, quelques ouvriers,des hommes et des femmes nus,
rien de fantastique, mais une histoire,pas tout à fait la notre.
Mais bon.....je montre ici surtout des oeuvres abstraites qui m'ont plu.......





J'ai rencontré un petit problème :prendre le bus dans une ville qu'on ne connait pas?
et bien ce n'est pas très facile, car en fait, j'ai demandé la direction que je devais prendre avec le bus, je suis monté dans le bus qui convenait, jusque là tout va bien, mais ensuite impossible de reconnaître l'endroit où je devais descendre, car au brésil les noms de lieux ne sont pas indiqués sur les arrêts de bus.


A part ces petits pb, les brésiliens m'ont donné une impression de tranquilité,
l'auberge était devant la plage de Botafogo, avec le long une route à 8 voies, et une allée piétonne et cycliste,
des brésiliens se baladaient à pied ,à vélo, sans tous les ustensiles high tech qu'utilisent les français aujourd'hui,
simplement, sans forcer, ni chercher à faire la course;
bref, une impression de tranquilité,au milieu de cette ville immense qu'est Rio.

Ensuite pour entamer vraiment le voyage,il me fallait aller un matin de bonne heure à la “Rodoviaria”,
gare routière, pour prendre un bus vers Buzios; première étape, connue ,histoire de me préserver
des mauvaises surprises. D’autant que cette Rodoviaria, j’y étais déjà passé il y a deux ans
avec une amie qui vivait à Buzios, et on avait pas pu prendre un bus tellement c’était la pagaille,
après deux heures d'attente on s’était finalement dirigé vers un taxi pour faire 150Km.
Donc je me faisais un sang d’encre comme d’hab,à l’idée d’un fébrile bain de foule,
et d’une possible solution très chère consistant à voyager seul en Taxi.
je suis arrivé à 7h à la rodo..via..ria, difficile à prononcer, et là!!!   toute neuve, là .....
une vrai gare, comme un aéroport, des quais , des escaliers, des WC (c’est important, à nos âges,
on a souvent des besoins plus pressés, nombreux....). Tu prends un ticket au guichet informatisé,
sur lequel figure ton trajet, son heure, le N° du quai d’embarquement, et le N° du siège
que tu vas trouver dans un bus climatisé, avec WC et stand d’eau minérale fraiche .
Tu peux aussi faire des achats,prendre un café, une galerie marchande.
Le grand luxe quoi !!!!!
Mes deux grandes épreuves ont pris fin dans cette gare toute neuve.
Enfin sur la route de Buzios, le coin de rêve,la sortie de Rio est longue, on passe sur un pont immense
qui enjambe le fleuve qui se jette là;ça fait un estuaire immense, à l'intérieure des terres, comme un lac,
plusieurs ports, des puits de pétrole, la ville qui s'agrandit autour avec les fameuses Favelas.
Puis la campagne, qui de loin en loin devient quasi désertique, prairies, vaches, quelques arbres.
Des vaches, des chevaux dans de vastes étendues cloturées, une agriculture encore extensive.
Pas besoin apparemment d'augmenter la rentabilité;
l'espace ne manque pas, ni l'herbe, ni le beau temps.

 

26/06/2011 Arrivé à Buzios, "por favor o senor, esta aqui buzios centro", "sim", obrigado.
J'avais pas vraiment reconnus les lieux, tu parles,deux ans plus tard;
je retrouve le chemin,assez simple, je cherche un restaurant pousada bord de mer,
sur la rue principale,500m à faire, première fois que je me déplace si loin
avec mes deux sacs sur le dos, les rues pavées, le soleil revenu.
Je retrouve un peu le souvenir des lieux.
J'arrive à la pousada, les amis ne sont pas là, mais je suis attendu, chambre prête,
ils sont adorables; car on dit "des amis", je les ai vu deux ou trois fois il y a deux ans,
et je les avais invités au resto à Aix quand ils étaient venus passer des vacances.
Elle ne rêve que de France, son resto propose de la cuisine française,
évidemment elle a appris le français, ils sont tout deux Argentins et
se sont mariés au Brésil il doit y avoir une vingtaine d'année.
Bref, on s'est vu quatre fois et ils ont voulu que je vienne dans leur auberge,
gratuit, bien sur, cinq ou six jours.
J'y suis trop bien, c'est un petit resto, en long, dont le fond donne sur la plage et le petit port,
une terrasse centrale,autour de laquelle se trouve quelques chambres,
la cuisine, un escalier part de cette terrasse et mène a quatres chambres.
C'est là qu'ils m'en ont réservé une, d'ou je vois la mer, les bateaux.

Pendant cette semaine, j'ai déjeuné tous les jours sur cette terrasse,
baladé dans la ville et alentours, voir des coins que je n'avais pas vu.
Je découvre l'hiver brésilien, qui ici, n'est pas froid, sauf pour eux.
18° avec nuages, 25° sous le soleil, un mois de Juin à Aix.
Personne sur la plage, ni dans l'eau.

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L'hiver,ici, ça veut plutot dire que beaucoup de lieux sont fermés,
les resto sont ouverts, mais peu de monde dans les rues.
A 17h30 il fait nuit, une petite ville très calme.
Avec les changements de lune, j'ai des variations d'humeur, du super bien,
et le lendemain, mais qu'est-ce que je fais là..........

Justement, il va falloir bouger, aller vers ce Brésil que je ne connais pas du tout,
ou je ne connais personne, ou je n'aurais plus une chambre avec vue sur la mer,
mais au contraire, ou il va falloir dire bonjour à des inconnus,
choisir des hotels "économiques" avec vue sur la rue....
ça été difficile de repartir, pourtant j'avais fait ce qui me paraissais le plus dur.
Décoller, dire quelques mots en Portugais, faire les formalités, et prendre un premier bus.
Vous en prenez vous des BUS ? en France ou ailleurs ?
Moi ,depuis trente ans ,j'en avais pas pris, et il y a quelques semaines,
j'ai dû prendre un bus à Six-Fours, mais c'est une galère quand t'en a pas l'habitude:
ou??, quelle direction? quand y en a t-il un qui revient???

J'ai une raison supplémentaire de partir, j'ai une formalité à faire et la première ville ou c'est possible,
c'est Cabo Frio, au sud, et voilà, arrivé , formalité "CPF" , ou identification fiscale faite en 30 mn.
Cabo Frio, c'est déjà une grande ville prise entre la mer et un canal.
le long du canal, c'est assez sympa ,quelques resto, des bateaux de pêche, petit chalutiers.
le canal sert de port pour les pêcheurs et d'autres embarcations de tourisme.
Pour la première fois je suis accosté au bar par un jeune handicapé en fauteuil roulant.
Dire que je me plainds de cette vie difficile.
Je lui ai donné quelques "reais", alors qu'en France, je ne le fais jamais.
Peut-être parceque j'ai vu des brésiliens modestes ,avoir ce geste de donner un peu.
"d'être étranger", ça doit m'influencer. Je me souviens, la première fois que je suis allé dans un resto,
au Sénégal, j'avais été extrèmement gêné de me laisser servir par des "noirs",
comme si dans cette situation, j'avais endossé "les habits du colon blanc",
et que je m'y sois trouvé à l'étroit.
Enfin bref, cette ville est un peu trop grande, et je reparts aussitot pour Arraïal do Cabo, juste a coté.
Alors là, c'est le désert, une petite ville sans rien de spécial, en tout cas pas touristique du tout.
Un port plus grand, qui reçoit des petits cargos, et devant, les barques de pêche, et la plage.
Un voilier, c'est le premier que je vois en dehors de Rio De Janeiro.
Par contre, j'ai oublié !!!! sur toutes les plages , il y a 4 poteaux en bois,
deux d'un coté, et deux de l'autre, et au milieu, des mecs ou des filles qui courent après
un balon rond..............,normal on est au Brésil. Quoique en Afrique c'est pareil.
Là, je suis dans la vie quotidienne des brésiliens . Ils marchent assez vite.
Pas de resto au bord de l'eau, mais des lanchonetes " a kilo"; tu entres, tu vois le prix du kilo
sur une ardoise, tu prends une assiette, tu la remplis comme tu veux au buffet,
et tu vas faire peser et commander "a bebida", "para beber".
Si tu veux autre chose de plus, tu repasses avec une autre assiette, tu fais peser à nouveau.
Il y en avais aussi à Rio et Buzios, la qualité et les prix varient beaucoup selon les lieux.
Je trouve ça très pratique; avec un peu d'habitude on arrive à mettre dans son assiette,
juste ce qu'on va manger; économique, on jette moins, ....


Je suis reparti aussitot, et content de quitter ce lieu insipide.
Deux bus pour aller à Campos, ma première étape vers le Nord.
Je vais revoir la campagne, toujours des vaches et des chevaux, une herbe fournie,
pas de forêt ,ni de cultures particulières.En dehors des villes ce pays semble assez vide.
Comment est-ce ailleurs? en France ? c'est un peu comme ça aussi, l'exode rural est terminé chez nous,
ici, il a l'air en plein boum, en tout cas c'est à ce phénomène que j'attribue cette désertification, et l'agglutinement
de maisons, ou cases sommaires que j'ai vu à l'entrée de ces premières villes traversées.
Un amoncellement de maisons pas finies, sans enduit ni peinture, et qui ressemblent à des bidonvilles.
Dans mon souvenir, il me semble que la campagne du Mali ou du Niger est plus "occupée".
J'arrive à Campos, assez grande, ça y est, je vais me perdre ! ici. Ce n'est pas au bord de mer,
c'est au milieu d'un estuaire, il y a un bras de fleuve canalisé,et large, qui entoure une partie de la ville.
Un peu comme à Rio, les immeubles récents, très hauts, cotoient les monuments historiques , des maisons coloniales encore là, et des habitations modestes, des hangars industriels. Tout est un peu mélangé,comme si l'urgence du progrès,
piétinait les efforts fait pour mettre un peu d'ordre dans une urbanisation galopante.
Je passe deux jours ici, à balader au hasard, à sentir l' embiance de ce pays.
Des galeries marchandes modernes, cotoient les marchands installés sur les trotoirs, un âne passe, une charette tirée par un gars qui récupère les cartons, la place principale immense, avec son église repeinte à neuf.
Et Dimanche, je passe devant une église moderne, immense, horizontale, et pleine à craquer.Une église à l'américaine,
ils sont nombreux, habillés avec le même teeshirt rouge.Ca ressemble à un temple avec des colonnes en marbre.
Je suis assez étonné. A l'hotel, la fille de l'accueil cherche à me conseiller, visiblement je dois lui donner l'impression
d'être paumé. Ils sont plutot attentionnés, les hommes aussi, quand je demande un renseignement, à l'aide
d'une phrase bien rodée, ils me répondent avec leur parlé très rapide, la plus part du temps je capte l'essentiel,
et très vite je perd le fil des explications plus compliquées. Ils se rendent compte souvent que j'ai pas tout compris, et même si je dis "obrigado", "ok", ils m'accompagnent de quelques pas pour préciser par des gestes
leurs explications. Je suis très touché par leur gentillesse, qui me fait penser aux "Balinais" qui m'avaient
étonnés de la même manière.
J'écrits tout ça avec 20 jours de retard, c'est pas évident, on oublie vite des détails.......

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Me voici en route vers une ville qui se trouve un peu plus à l'intérieur des terres: "Cachoeiro".
Je me dis que ça va surement changer de paysage. Effectivement le bus traverse une zone de moyenne montagne,
un peu comme du coté de grenoble en été, excepté que les arbres sont des palmiers, ou très grands arbres
de la "mata atlantica" (l'ancienne forêt brésilienne).
Le bus s'arrête pour faire descendre une passagère assez costaud, la fille qui controle les billets descend avec elle, l'aide
à traverser la route assez large, et revient. Encore une fois, étonnement, je vois mal un controleur de la RATP, en France,
faire ça. Je sais pas si c'est lié au nombre d'église, mais leur serviabilité m'émerveille.
Est-ce que je magnifie tout, parce que je suis trop content d'être parti ????.
On croise des fabriques de marbre, ou plutot des entreprises qui coupent le marbre en tranches, et le polissent.
Il y en a beaucoup ici, de gros bloc de marbre (2mx 1mx1m) sont entassés. Assez impressionnant.
On arrive à Cachoeiro, et il y en a partout à l'entrée de la ville. Visiblement, cette région vit grace à cette production.
Une ville assez étendue, qui donne un peu une impression de crasse; d'abord il pleut, et aussi les murs sont assez moisis,
ça fait pas net. Il y a beaucoup de monde dans le centre. Un rio traverse la ville: tous ces fleuves donnent aussi une impression de saleté. Ce n'est pas de l'eau à boire. Bon, il faut que je relativise un peu, car ce rio, il est aussi large
que le Rhone, et on peut pas dire qu'on puisse boire l'eau du Rhone, ni que les abords en soit beaux et propres,
pas plus que les immeubles ordinaires de Lyon. Mais bon................................
Rien à voir ici, demain, départ à l'aube pour Vitoria, la capitale du "Espirito Santo" un des états qui constituent
la fédération d'états que l'on appelle le Brésil.

Sur la route de Vitoria, tout à coup, de grandes cultures de canne à sucre, à perte de vue.
Et oui !!!!! j'avais bien entendu dire qu'ici on roulait à l'alcool (les voitures je veux dire), il faut bien,
qu'il y ait des cultures pour ça; et apparemment leur truc, c'est de faire les choses en grand.
Des centaines, et des milliers d'hectares, et non pas 100 paysans avec chacun leur petite exploitation.
D'ou peut-être l'exode rural, car il n'y a pas de petites exploitations.
Le long de la route je vois quand même, des paysans qui ce sont installés entre la cloture des champs,
et le bord de route. Apparemment ceux qui n'ont pas de terres et qui ne veulent pas "aller à la ville",
s'approprient ces petits bouts de terre inutilisées pour y faire des plantations vivrières, légumes,salade,tomates.
Dans ce pays qui explose, certains sont laissés sur le coté, comme partout; mais là , l'image colle à la réalité.
Arrivé à Vitoria, au vu des abords qu'on a traversé, je me dis, c'est grand ,encore, !!!
Je donne l'adresse d'un hotel à Vitoria, hotel trouvé sur internet, au Taxi, on parle un peu, pour lui dire que je comprends pas le Portugais, et lui pour me dire tout un tas de chose que je comprends pas bien.
Enfin , j'arrive à comprendre qu'il me déconseille d'aller à Vitoria, beaucoup de drogue dans la ville,
et le soir on peut pas sortir (le soir c'est à 17h30), et il me montre un groupe de personnes allongées par terre,
en insistant sur le mot "crack, crack ".
Ok d'accord, moi le crack, le peu que j'en ai vu au niveau des résultats, j'ai pas envie de m'y frotter;
direction Vila Velha, ou j'avais aussi l'adresse d'un hotel.
Vila Velha, j'imaginais la vieille ville, avec des maisons coloniales, et je me retrouve dans une auberge pas cher,
trois rues avant la plage, une plage superbe, rectiligne, immense, quatre fois la "croisette" à Nice.
Devant la plage, une route à quatre voies, et une rangée de quelques centaines d'immeubles de 15 étages,
modernes,alignés, verre fumé, colonades, etc..........................
Une horreur, et désert, pas un chat , presque rien d'ouvert.

 

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Je fais un tour "centre ville" , je trouve le nouveau "Mac Do" à coté de l'ancien "Collège des frères Maristes"
qui fonctionne toujours; rouge et jaune Macdo, Rose fluo pour le collège, et en face, la toute nouvelle
galerie marchande. Je me sauve demain.
Direction Sao Mateus
Sur la route, d'immenses plantation d'eucalyptus remplacent celles de canne à sucre, le relief est plus vallonné.
Le taxi m'emmène dans un quartier bord de mer très éloigné de la ville, une petite pousada tenue par un couple
assez agé. En fait c'est leur maison, agrandie de trois étages.
Mais l'hiver au Brésil commence à me peser, je me retrouve une fois encore dans un endroit désert,
rien d'ouvert, deux restos, et ce bord de mer qui n'en fini pas d'une plage immense, certe, mais rectiligne.
Il manque un peu de mouvement dans le paysage. L'atlantique, lui, se régale sur ces plages droites; il lance encore et encore ses vagues ,en assaut ,répétés sans cesse contre ce qui semble être une provocation à sa puissance.
Il me semble d'ailleurs que ce front de mer linéaire, donne aux vagues et à l'océan une très forte impression
de puissance qui fait peur. Pourtant, un peu marin, je croyais connaitre ces impressions qu'on peut avoir par rapport
à la mer, mais là je suis encore surpris.
Le soir arrive, il est temps de trouver où manger quelquechose, ce sera une pizzeria; je m'asseye, et le patron viens vers moi, il comprends que je suis français, et m'invite à venir les rejoindre avec son ami qui parle un peu français.
J'hésite un peu, pensant que ça va être très laborieux, et puis je les rejoins, content de transformer pour quelques minutes,
mon vagabondage solitaire en colloque de niveau internationnal; le patron est espagnol, son ami brésilien de Sao Paulo,
ou il était avocat, et c'est parti pour deux heures de discussion philosophique et politique, d'ou il ressort,
que pour eux, la France, c 'est toujours le pays de la révolution française, des droits de l'homme, et du siècle des
lumières, ce à quoi je leur réponds en essayant de dire, qu'aujourd'hui la France, c'est plutot un pays de merde, (j'ai employé le mot "coco" qui selon la prononciation veut dire noix de coco, ou merde ) avec une montée de l'extrème droite,
et un individualisme généralisé. Ils se montrent étonnés, mais surtout comme privés de repères.
Il y a encore besoin pour ce pays comme pour d'autres, de référent en matière politique et économique.
Alors, qu'aujourd'hui, ce sont des pays comme le Brésil et la Chine qui peuvent faire bouger des fonctionnements
au niveau mondial, que c'est même une espérance pour le vieux continent, à condition qu'ils cessent de nous prendre comme modèle, et qu'ils trouvent peut-être une voie différente.
Il n'est pas certain que nous nous soyons bien compris dans le détail.
Le lendemain en passant en bus dans cette rue qui mène à ce resto, j'aperçois des dessins maçonniques qui attirent
mon attention, et je vois un temple maçonnique, bien en évidence.
Plus tard, je me suis dit que ces deux là qui m'avait entrainé dans cette discussion, arrosée.......,
ne pouvait que faire partie de cette loge, qui s'expose aux regards de tous.
Ce fut un bon moment bien sympathique.

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Le lendemain, je vais faire un tour à "Conceiçao da barra", sur les conseils d'un français qui en dit quelques mots favorable sur internet. J'y trouve encore une ville déserte ou presque, une église en cours de restauration,
et de nombreuses auberges, dont certaines sont abandonnées et d'autres en piteux états.

Un peu comme si on avait cherché en vain à faire de ce village une petite station balnéaire.
Ca fait plusieurs jours que je suis tout de même un peu déçu par les lieux.
J'en ai un peu marre de ne rien voir qui me donne envie de rester, ou d'acheter quelquechose.
ça fait deux ans qu'on me parle de Porto Seguro, de Trancoso, alors tant pis pour la visite exhaustive de
la cote brésilienne, je ne verrais rien du paysage, mais ce soir je prends un bus de nuit,
qui va me propulser vers des endroits de rêve.
A la rodoviaria de Sao Mateus, j'attends le bus pour Porto Seguro à 0h30.
Il arrive avec une heure de retard, ce sont des bus qui viennent déjà de loin, celui là vient de Vitoria.
Enfin voilà Porto Seguro, qui serait le premier port ou les Portugais auraient accosté pensant trouver les Indes.
Un fleuve arrive ici, il est séparé de la mer par une barrière rocheuse, ou de corrail, rectiligne, qui limite ainsi l'accès au bateaux et créé un port naturel pour des embarcations à faible tiran d'eau.
J'attendais tellement cette arrivée à Porto..., que je parcours la ville, la plage qui est loin,
mais c'est encore assez décevant. Bien sur c'est plus vivant, mais encore ces Pousadas alignées le long d'une plage
rectiligne, bref un schéma déjà vu. Petit à petit, j'entre un peu plus dans la vieille ville, et je découvre tout plein de petites maisons, restos, façades peintes de toutes les couleurs, mais comme c'est l'hiver, beaucoup de ces petits commerces
ne sont pas ouvert.

 

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Au Sud de la ville, il y a "Balsa", que je crois être un quartier, ce mot ne figure pas sur mon dictionnaire.
J'apprendrais bien plus tard que celà veut dire petit ferry, ou bac, pour traverser un fleuve .
En effet, il y a la plusieurs bacs à moteurs,dont un qui s'appelle "Camarao",la crevette.
Ils permettent d'aller sur la presqu'ile en face, et le village d'Arraial d'Ajuda.
C'est un coin très sympa; sur une colline, il y a l'ancien village, avec ses maisons peintes,
comme la vieille ville de Porto Seguro, et plus bas, une plaine au niveau de la mer, ou s'étend un quartier résidentiel
luxueux, et encore de nombreuses pousadas et hotels. Beaucoup plus beau que tout ce que j'ai vu jusqu'a présent,
une végétation luxuriante, verte, de grands arbres, des bambous de 15m, peut-être 20m.
Je crois que c'est ça que je cherche, un coin ou il y a ces grands arbres, ça fait un immense plaisir à voir,
tellement différent de cette garrigue provençale, qu'on a tant protégée, et qui d'une certaine façon,
" ne ressemble à rien".

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Le lendemain, je vais faire un tour à Trancoso, 40km au sud. C'est aussi un petit village ancien sur une colline,
une grande place immense, avec la chapelle au fond, dos à la mer, et toutes les petites maisons autour de la place,
de grands arbres procurent l'ombre espérée pour les petits resto, tout ça aux couleurs vives auxquelles je commence à être habitué. En voyant cette place, je me dis qu'ici, j'y vivrais bien, même dans une de ces toutes petites maisons anciennes. Puis je descends dans la plaine. Un chemin mène à la plage, à travers rio ou petit étang bordé de palétuvier,
une mangrove que l'on traverse sur un mini viaduc de bois. Une plage immense, le long d'une baie, des maisons en bordure, quelques gargottes de plages, on se baigne, joue au "futebal", ce coin respire la tranquilité.
Je vais prendre mon premier bain, car ici ça fait vraiment envie.

Finalement, Porto Seguro, pas super, par contre
Trancoso, s'il y avait moyen de trouver un petit terrain près de la mer, pour y placer une cabane
sympa, je dirais pas non.
Mais ça été très recherché ici.
Je suis pas le premier à qui ce coin
plait beaucoup.
Je vais continuer à voir plus haut, toujours le Nord.

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J'arrive à Ilheus, une grande ville, un port, un Rio, un aéroport, des km de plage,
je débarque dans une pousada à la sortie de la ville, face à la plage, belle, mais l'environnement est pas super,
pousadas et stock de matériaux de construction, ordures sur les chemins, du laissez aller ici, ce coin m'est désagréable.
Je vais faire un tour en bus, il y a plus joli au Sud en direction d'une autre petite ville: Olivença.
Le lendemain, un tour au centre, il y a une belle et immense église ancienne,
autour de laquelle l'ancienne ville devait être construite.
Après avoir vu Trancoso, j'ai du mal à apprécier cette ville sans caractère particulier

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En fait en regardant à nouveau ces photos,
je me souviens que ce centre ville,
je l'avais trouvé assez sympa,
il y avait plus de monde dans les rues,
une ville normale quoi, qui n'est pas
en perpétuelle attente du touriste.

Pourtant............................................


14/07/2011 Ce matin à Ilheus,je me sentais pas d'y rester plus longtemps,
mais pas trop envie de remettre le sac sur les épaules; eh puis merde, cette pousada ou je suis,
c'est pas top; loin de la ville, mais prêt d'une plage douteuse.
Allez, hop ,on s'en va, moi et mes sacs, vite rangé, linge lavé et sec, "posso pagar" ,
et me voilà sur la rodovia à attendre le premier bus qui passe.
"Rodoviaria?" je lance au conducteur, qui me répond quelque chose que je ne comprends pas,
mais qui semble vouloir dire "la quelle" "para ir na Itacaré" "Sim".
Coup de chance, ce bus va là ou je pourrais prendre l'autre pour Itacaré.
Je monte, en ayant toujours un doute, mais pas inquiet car j'ai un trajet court à faire,
60 Km,j'ai le temps de me tromper de chemin plusieurs fois,
et d'arriver assez tot pour trouver un hotel.
Le chauffeur m'a bien compris,( ce qui peut signifier qu'il avait une bonne oreille et de la perspicacité,
et/ou que je parle super bien le "portuguech ") et j'arrive là ou il faut;
dans les grandes villes il y a plusieurs rodoviarias:
Celles qui font les grandes lignes, et celles pour les bus de ville qui desservent les quartiers,
ou petites villes et villages environnant.
10mn plus tard, j'ai un rapide pour Itacaré, et en plus il passe par la côte,
ce qui me permet de voir ce que je veux voir.
Comme d'hab, la mer, la plage sur des Km, des pousadas tous le long, des maisons.
Puis de moins en moins, tout à coup on monte sur une colline, plus de maison, que de la forêt.
Enfin une forêt bord de mer; je commence à rêver d'un coin tranquille, milieu des arbres,
avec quelques manguiers, la mer en vue à 200m.
Bon , on verra, le bus redescend et on arrive à Itacaré, petite ville, aux abord qui comme d'hab
ressemblent à des favelas. Je trouve l'hotel, "Itacaré Hostel", une maison coloniale rénovée,
super mignon, pas luxueux, surtout des chambres multiples comme en auberge de jeunesse,
quelques chambres simples, internet , eau chaude etc......

Itacaré Et la petite plage centrale à 200m,
ou se jette un rio plus propre que d'hab.
La ville, un mélange de neuves et de vielles maisons rénovées, assez calme.
premier petit resto depuis Buzios, ou je peux trouver des fruits en dessert.
Je me gave de mangues, qui étaient préparées en salade avec une verdure d'un gout amer et poivré.
"Nao sabe que esta ".

Le soir, ici, allez je sors, je découvre sans découvrir, il fait nuit, beaucoup de rues en terre, en longeant
le bord de mer. Des auberges, des Pousadas, je crois que je dis et redis souvent la même chose,
c'est un pays ou il y a vraiment beaucoup de "Pousadas".
Et je tombe sur la rue commerçante du village: très commerçante, boutiques de luxe, vêtements, bijoux
fantaisies, resto un peu plus "Resto", avec carte, décoration.
Donc ce soir le grand luxe, je vais au restaurant à Itacaré, sur la carte je m'arrête sur
"camarao", bien que le portugais ressemble au français,(atençao, estaçao, etc......)
il s'agit de crevettes, en une heure d'attente, j'ai eu le temps de déguster une "caipirinha"
(cachaça,citron,glace...), mais je n'ai pas regretté l'heure d'attente, car les camaraos éaient vraiment très
bons, en sauce à base de tomates ,curry ,coco accompagné de riz, une salade verte, tomates, concombre,
en fait tu commandes un plat, et tu as un repas complet.
Je sentais qu'en arrivant ici j'aurais ..................quelque chose de plus.
C'est un couple qui tient cette pousada, lui français d'Alsace, et elle Brésilienne.
Après avoir vécu et élevé leurs enfants en France, ils sont venus s'installer à Itacaré.

Après leur avoir dit un peu pourquoi j'étais là, c'est elle qui me parle d'un ami qui vend deux maisons,
dans un condominion (sorte de copropriété ) situé dans une zone écologique protégée .
2400m de terrain privé à l'intérieur d'un "quartier fermé" d'une vingtaine de maisons.
règlement intérieur à orientation écologique et vie naturelle, relaxation, yoga, etc.....
le tout devant la plage, pas de route, des chemins de sables, des arbres partout, manguiers,
cajou, palmiers etc......J'ai tout de suite commencé à rêver, à calculer,..........................

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Le coin de rêve est pas facile d'accès; 20 km de route depuis Itacaré, ensuite de la piste correcte,
et enfin on tourne à droite, et là , plus difficile, un plateau ou les eaux de pluies ne s'écoulent pas,
des "marmittes" pleines tous les 100m. Evidemment on s'embourbe, Marcel dit qu'il n'a jamais de chance.
Lydia pleine de courage part chercher de l'aide, pendant que je vais chercher des cailloux pour essayer de trouver
une solution. Lydia revient avec deux costauds, et on sort de là.
Je découvre que si Marcel n'a pas de chance, c'est qu'il s'entête à prendre des chemins, sur le coté,
alors qu'il a bien vu que nous nous sommes embourbés à cause de ça.
J'espère qu'il lira ces lignes, car vraiment, il la cherche sa malchance.
Salut Marcel, Lydia grosse bise.
Déjà une semaine que je suis à Itacaré, alors que je n'avais pas vraiment prévu de venir ici. Je n'arrive pas
à décoler. Depuis que j'ai vu ces maisons en vente, j'ai bien l'impression que je vais m'arrêter ici.
Bien sur j'aimerais pouvoir négocier le prix d'une seule (puisque je ne peux pas acheter les deux),
mais dans l'état ou je suis, j'accepterais le prix qu'il demande.
Hier, je suis venu à Piracanga, après que Lydia de l'hotel ou je suis ,ai réservé pour moi un lit dans une
chambre multiple. Pour y aller ,il faut prendre le bac et ensuite marcher 1h30 sur la plage.
Quelqu'un de l'auberge de Piracanga a téléphoné pour dire qu'ils viendraient me prendre au débarcadère vers 17h.
Je trouve que ça fait trop tard, il fera presque nuit, et s'ils ont un retard quelconque, je vais attendre sur la plage,
la nuit, dans un endroit que je ne connais pas? forêt autour, mangrove .........
Non, ça c'est pas un plan pour moi. Donc à 14h je prends la pirogue pour aller de l'autre coté du fleuve,
et je marche sur le sable mouillé.Je suis un peu inquiet, car lorsque je suis venu avant hier, après 1h30 de marche,
je n'avais toujours pas le village en vue. J'y arrive enfin, des bungalows assez grands sont là au bord d'un rio
qui débouche ici. L'hotesse s'étonne de me voir arriver alors qu'ils avaient envoyé quelqu'un me chercher.
Je lui explique qu'en fait on m'avait dit qu'ils avaient des courses à faire,
et qu'ils ne venaient pas exprès pour me chercher . J'ai donc préféré venir à pied,
que d'arriver la nuit. Elle me montre la chambre commune (8 lits), un bungalow sympa, propre.
Lorsque j'y retourne plus tard, je découvre qu'il n'est occupé que par des filles.
ça promet! je trouve leur accueil un peu froid, d'abord les reproches sur mon arrivée à pied, puis une chambre
bondée avec que des filles. ça me parait un peu gênant pour elles. Autant il y en a deux qui semblent le prendre bien,
par contre le soir venu, les deux autres avaient disparu.
Diner, buffet à volonté, "végétarien". Allons bon, encore une surprise qui risque d'être difficile à digérer.
Moi qui ai une sainte horreur des légumes.............
Je me demande comment je vais repérer les quelques français ou francophones qui vivent ici.
Finalement, tout se passe bien, à la fin du repas je rencontre Gabriel, dont Lydia m'avait parlé, et sa femme
qui parle français. Ils sont très sympas, et m'explique un peu le lieu.
C'est un condominion de 9 hectares situé dans un lieu complètement isolé, pour lequel ils ont obtenu l'autorisation de créer un écovillage. Une partie est consacrée au centre de rencontre spiritualiste, dont l'auberge
fait partie. 28 parcelles ont été "vendues" à des participants au projet.Ils ont adoptés plusieurs enfants et créé une sorte de foyer d'accueil pour une vingtaine de gamins avec une école qui réponds aussi aux besoins des habitants qui ont des enfants.Ils sont en train de développer une communauté. Après cette rencontre, je suis un peu mieux à l'aise avec ce lieu. Mais bon, cette démarche "spiritualiste", continue de me gêner. Une jeune femme très sympa, qui fait
partie de la communauté sans y vivre à plein temps, me propose gentiment de me présenter
les gens qui vivent ici et qui parlent un peu français.
Le lendemain, petit déj, et plongeon. Puis les doutes m'assaillent de nouveau. Ces jeunes qui vont s'asseoir
en position du lotus, face au soleil ,pour "manger la lumière",c'est ainsi qu'on les appelle à Itacaré,
(les mangeurs de lumière), ça me dérange toujours autant.
C'est alors que je me rends compte, qu'une fois de plus, je cherche à savoir à l'avance, si ça peut marcher,
si ce lieu peut me convenir, alors que je devrais faire confiance à ce que je ressens ,plus qu' à ce que je réfléchis.
Oui ,le lieu me plait, isolé à souhait pour ne pas être envahi par les constructions tout azimuts, il est au bord de la mer,
il y a des arbres partout, et des gens qui, même s'ils essaient de "manger la lumière", sont plutot très sympathiques dans l'ensemble. Dommage qu'il y ai toujours la barrière de la langue. Mais, ça s'arrangera.

Je fini par choisir le moment du départ pour Valença. J'ai eu du mal, 10 jours que je suis ici,
comme piégé, par ce lieu. Il faut que je sois ailleurs pour réfléchir.
Dans le bus, me reviens toute la démarche communautaire qu'on avait construite avec les usagers de drogues,
les difficultés qu'il peut y avoir à projeter un espace communautaire à la place des intéressés.
Travailler dans la rue avec des usagers de drogues pour faire de la prévention Sida,
développer ou susciter une prise de conscience du rejet de la société, des raisons de celà,
de leur capacité à être des acteurs de la prévention auprès de leur pairs...........
Nous y sommes arrivés.
Il y a trente ans maintenant, on avait fait la même démarche avec Paul, Georges, en faveur des handicapés
physiques auxquels on apportait soutient. On avait démarré une association "Pourquoi pas nous",
"Pourquoi nous, handicapés physiques, n'irions nous pas vivre l'aventure dans le désert".
Nous avions parlé à leur place, avec leur accord; nous avions monté le projet, avec eux, autant que possible.
Et puis on avait fait ce voyage avec eux , Tunis, Niamey, deux vieux camions, une caméra, un preneur de son.
Ensuite, on avait tout fait pour qu'ils puissent s'approprier le film, continuer l'association, aller parler de leur expérience.
Et puis................Ils ont continué.
C'est sans doute pas pour rien que cette démarche communautaire m'interpelle à ce point.
Je crois que j'ai toujours pensé l'action sociale de cette manière:
lancer, mettre en place avec les intéressés, les amener à prendre le relais et faire leurs propres choix.
Pas facile en France.
Mais est-ce, ce qu'ils veulent faire ici, à Piracanga ?????

Enfin !!!!!!!! me voici à Valença, dernière étape avant San Salvador da Bahia.

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Lydia m'avait dit qu'il n'y avait rien à voir;
effectivement , pas grand chose, une ville au bord de l'estuaire d'un rio,
construite presque au niveau de la mer, un peu plus sale, avec les signes
extérieurs de développement, supermercado, etc...........
Rien à faire, ni à dire,sauf que:

Les brésiliens y sont aussi sympas qu’à Rio, Porto Seguro, Cachoeiro, Campos, ....:
“ monsieur, attention, votre sac est ouvert”, des attentions qu’on ne peut plus rencontrer en Europe ........
et qui me donnent le sentiment d’être dans un ailleurs auquel je ne m’attendais pas.
Je veux dire que je m'attendais à un ailleurs matériel, de paysage, de végétation, etc........et,
je trouve un ailleur d'humanité qui me déconcerte, un peu comme si mes références conceptuelles, idéologiques,
ne me permettaient pas de l'intégrer. Bon assez de sentimentalité.
Il pleut, j'en profites pour confirmer par mail que je suis interessé par cette maison de Piracanga,
mais que certaines règles devraient être écrite, et notamment, un accès à la mer.


je vais à Salvador da Bahia demain.
Je pensais y aller en bus "direito", en fait à l'auberge, ils m'ont indiqué un autre bus , qui va à
"Bom despacho". C'est pas une ville, c'est une rodoviaria, d'où on peut aller ailleurs.
En l'occurence il y a là des "balsa" plus modernes, de vrais ferrys qui font traverser de
Itaparica, à San Salvador.
En 4h je suis arrivé. Taxi direct vers le quartier du Pelourinho, centre historique de la ville.
Premier truc à faire après avoir pris une chambre à l'hotel Solar dos romanos,
trouver une lavanderia, pas trop envie de laver moi-même mon linge, d'autant plus que j'ai déjà essayé;
laver, ça va, mais faire sécher dans une chambre, à l'ombre, ici, avec l'humidité de l"air, il faut trois
jours. Et je suis pas sûr de vouloir rester trois jours dans une ville, même à Salvador.
Premier contact sympa, rues pavées, ça monte et descend, des églises partout.
Je suis parfois agacé de prendre plaisir à voir ces églises, cette putain de religion de merde,
est parvenue à en faire une sorte de repère historique, et culturel, même pour un athée comme moi.

trois eglises
Et puis, alors, des églises ici ,
il y en a trois sur la même place.
Peut-être que j'exagère, ce ne sont
que des trucs en pierre, avec une tour,
un clocher, des pointes.
Entre les églises,
des maisons anciennes, aux couleurs vives du Brésil. Il y a pleins de tableaux représentant le Brésil tel qu'il serait si les peintures
des façades étaient neuves.

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Il y a aussi des danseurs de Capoeira sur une place, qui font quelques mouvements
pour se faire prendre en photo avec les touristes, et l'orchestre d'une école de musique qui fait ronfler ses tambours.

Danser la Samba
Très coloré tout ça, un peu artificiel, mais bon...... des brésiliennes costumées à l'entrée des magasins.
C'est marrant. J'ai bien fait de rentrer pour écrire un peu, il s'est mis à pleuvoir.
Depuis Six jours, il pleut un peu tous les jours, des averses courtes, la nuit aussi.
J'ai cherché pendant trois heures des librairies, et je n'ai pas trouvé, sauf une librairie dédiée
aux églises évangélistes, et autres clochers. Demain je vais quitter le quartier touristique, pour un Salvador
plus "naturel" ??????? J'y suis dans le Salvador du 21ème siècle, des immeubles, encore des immeubles,
de ci, de là, un reste d'un temps révolu, de petites maisons, transformées en Pousadas, encore.
Mon hôte me dit que je vais trouver une librairie à 5mn, effectivement, "Saraiva Megastore", une copie de
"virgin...." dans une immense galerie marchande, un blockaus à trois ailes.
Je ne trouve pas "Rudolph Steiner". je viens de lire des textes de lui, et je me dis que j'ai perdu beaucoup de temps à l'ignorer. Je trouve une autre librairie beaucoup plus grande, dans le quartier ou j'étais hier. Toujours aucun signe de
l'antroposophie. Pas vraiment étonnant, il faudrait que je tombe sur une librairie très spécialisée ésotérisme.
Pourtant les rayons "religions" et "spiritualité" sont à l'entrée. Le brésil respire et vibre par "Deus" et "Futebal".
Bon aujourd'hui je suis un peu en colère contre cette "internationnale merdique des investisseurs immobiliers et architectes"
qui partout dans le monde, et ici, s'entendent pour étaler, élever, leurs saloperies de constructions ignobles, sans respect de l'humain, ni aucune présence esthétique. Quand cesserons nous de "tolérer", "cautionner", ces horreurs.
Pas de photos, pas la peine de multiplier ces horreurs de villes "modernes".
Mais attention, rien contre le Brésil, ce n'est ni pire, et malheureusement ni mieux qu'ailleurs.
Voilà, j'ai libéré ma bile............
J'ai trouvé deux bouquins en Portugais, et je retourne les lire à Piracanga, sur la plage,
histoire de montrer mon torse au soleil, aux oiseaux, aux vagues.
Et aussi , après le voyage très physique, laisser le temps à un autre voyage.
Bien envie d'en savoir plus sur ce lieu, les personnes qui vivent ici,
notamment "Henriqueta", qui m'a accueilli ici avec beaucoup de gentillesse,
et aussi de finesse. Comment approcher un gars aussi bizarre que moi, qui reste un peu fermé,
qui se livre pas beaucoup, quoique, un peu quand même..........
qui réponds des bêtises quand on parle sérieusement !!!!!!
Je vais un peu sur internet pour m'informer, écovillage, qu'est-ce ??
Bien sur, un village écologique, construit avec des matériaux aussi naturels que possible, coutant un minimum
d'énergie non renouvelable, et équipé de capteurs solaires pour l'électricité, et l'eau chaude.
Mais je m'aperçois que ces villages sont affiliés à des philosophies du retour à une vie plus simple,
loin des technologies, de la médecine officielle, le boudisme, l'hindouisme, font partie intégrée
de ces projets. Piracanga n'est pas une exception, au contraire.
Nous sommes le 3 Septembre, et je suis encore à Itacaré quand je reprends l'écriture
Je n'étais vraiment pas dans le coup, mais après plus d'un mois dans le coin, je commence à
comprendre. Entre Ilheus et Itacaré, il y a une des plus rare réserve de forêt atlantique,
mata atlantica, avec un nombre impressionnant d'espèces différentes répertoriées au m2.
Evidemment un site de rêve pour l'écologie mondiale, qui, ici comme ailleurs est associée à la
recherche d'un monde meilleur, et les démarches spiritualistes.
Ici ,c'est la nature qui nous touche, mais, et donc, on ne touche pas à la nature.
Enfin, normalement, car plusieurs sites sont protégés.
Mais, bon, on est au Brésil, pendant que certains propriétaires, comme "Hugo" ont volontairement
fait classer une partie de leur propriété en zone protégée,
d'autres montent des "écovillages" pour pouvoir construire dans ces mêmes zones,
avec l'assentiment financé ou non des autorités locales.
En tout cas, moi, cette nature m'a touché dès que le bus d'Ilheus est arrivé à proximité
de Serra Grande, village au bord de cette forêt. Quand je repense à ce que j'ai ressenti
tout de suite en voyant apparaitre ces paysages d'arbres immenses, je me dit que je suis bien
branché quand même, et que ma sensibilité est bien ouverte, alors que j'aurais trop souvent
tendance à me mal juger. Oui, je dis ça parcequ'au milieu de tous ces gens qui font de la méditation,
du Yoga, du truc, du machin, je me suis senti à coté, en dehors, etc..........
Aujourd'hui, je suis dans une phase plus positive par rapport à moi même, et je me dis,
que j'ai tout de suite senti, qu'ici j'allais aimer ce coin, sans Yoga, Qi Gong, truc et autre.
Et aussi, il y a ici des personnes qui s'engagent complètement,
c'est impressionnant;
Tu imagines,!!! hier je discutais avec un français qui a investi 10000€ dans une "ONG"
qui s'est donné pour but de protéger la "mata atlantica" du Brésil .
Pour éviter sa disparition. à quatre,ils ont acheté 150 Ha de forêt et vivent là bas à 20km de la ville,
à deux doigt de crever de faim ,pour que les pays du Nord puissent continuer à respirer de l'oxygène,
tout en continuant à massacrer l'Amazonie. Ce sont des choix individuels, bien sûr,
mais tellement engagés, même si tellement dérisoire.
De vrais cris d'enfants dans un monde de brutes. Je suis ici dans un milieu humain assez particulier,
j'en pleure d'émotion tous les jours. Et encore, je les connais à peine, et les croise par hasard.
Enfin, c'est décidé, je rentre en France chercher mon vieux bateau, et je reviens avec :
la suite :Transat à la Voile



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